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Elle est une pionnière, la première femme du mon Elle est une pionnière, la première femme du monde à avoir atteint le sommet de l'Everest. 

Si le sommet le plus haut du Monde est atteint pour la première fois en 1953, par Edmund Hillary et Tensing Norgay, à l'époque, les reportages consacrés à l'Everest doutent de la capacité d'une femme à pouvoir physiquement atteindre ce point mythique.

Grande d'1m52, Junko Tabei se lance dans l'Everest en 1975 après avoir déjà gravi tous les sommets des Alpes et du Japon. Dans son parcours dans l'Himalaya, elle frôle la mort à cause d'une avalanche et subit une défaillance quelques centaines de mètres avant le sommet.

La beauté de l'alpinisme n'a d'égale que la cruauté réservée à ceux qui rêvent trop grand, trop fort, et que la nature vient rattraper avant l’accomplissement d'une vie entière.

Tabei s'accroche, et atteint la première de son groupe le sommet. Le 𝟭𝟲 𝗺𝗮𝗶 𝟭𝟵𝟳𝟱, elle devient donc officiellement la première femme au monde à gravir l'Everest.

Toute sa vie, elle aura combattu les préjugés que la société peut avoir sur les femmes, encore plus grands lorsqu'il s'agit d'une alpiniste. Trop frêle, trop faible, trop petite, pas assez résistante. Si nous aimons souvent rappeler à quel point les actes sont plus significatifs que les mots, l’ascension du plus haut sommet du monde est particulièrement éloquente.

Tabei lancera quelques années plus tard le 𝗝𝗼𝘀𝗵𝗶-𝗧𝗼𝗵𝗮𝗻 𝗖𝗹𝘂𝗯, le premier club de femmes-alpinistes, devenant un symbole de l'émancipation des femmes dans son domaine. En 1992, elle accomplit à 53 ans une nouvelle prouesse exceptionnelle, celle d'être la première femme à être montée sur les sommets de tous les continents du monde. Au total, elle aura gravi plus de 150 sommets autour de la planète.

Junko Tabei partira définitivement le 20 octobre 2016 vers son sommet le plus haut, laissant derrière elle une vie extraordinaire.
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#junkotabei #everest #alpinism
Le magazine est un objet précieux. Outil de cultu Le magazine est un objet précieux. Outil de culture, inspiration culturelle ou décor intérieur, le magazine est un élément essentiel de notre monde. Il évoque parfois un moment, un souvenir. Lorsqu'il est marquant, le magazine nous rappelle où on l'a acheté, avec qui. En ville, à l'aéroport, avec sa belle-soeur ou avec sa mère.

Le prix des magazines étrangers et le prix de nos magazines à l'étranger nous rappellent à quel point on les aime. Le magazine se feuillette, se lit, se déchire et s'offre.

M, le magazine du Monde incarne tout cela. Ce magazine, c'est la beauté de ces Unes sobres, qui à travers la mise en avant d'un seul sujet, permettent au lecteur une infinité de surprises. 

Le magazine du Monde saisit l'univers qui l'entoure et comprend le contexte dans lequel il opère. Ses Unes célèbres le sont parfois tristement, car les drames souvent offrent les impressions visuelles les plus fortes, comme la Une noire de Charlie Hebdo, celle dédiée à Nice, l'hommage à Steve Jobs ou l'enquête sur Oscar Pistorius.

Le travail journalistique profond et rigoureux est aussi esthétique : le mystère du dernier Van Gogh, l'immersion au sein de l'@ecodibergamo, les coulisses de Canal + ou "le monde selon IKEA" ont produit des unes formidables.

La beauté du magazine ne réside pas uniquement dans les découvertes des sujets choisis et mûrement réfléchis, mais le choix des journalistes et des photographes, autant d'opportunités de voir des talents émerger.

La beauté du magazine est l'éloge du travail. Pour faire beau, il faut beaucoup chercher, passer des heures sur des alignements de textes, à chercher des images rares, et assembler tous les contenus.

"M", c'est l'oeuvre de Jean-Baptiste Talbourdet-Napoleone, le directeur de création, de Marie-Pierre Lannelongue, la rédactrice en chef, et tous les photographes, graphistes et rédacteurs qui ont participé à ces numéros.

Ce 500ème numéro est alors l'occasion de remercier Le Monde et la rédaction de leur magazine de tout leur travail, leur implication et leur passion. 

Et de remercier tous les magazines pour qui la promotion des histoires du monde est un moteur quotidien.
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#mmagazine500 #mlemag #inspirationeclectique
Vous avez l'habitude de retrouver dans 𝕲𝖊𝖒𝖘 votre sélection de sons, mais cette semaine 𝕲𝖊𝖒𝖘 laisse sa place à une édition spéciale d'une playlist concoctée par les 5 esprits créatifs de @visionof1999.

17 titres, 53 minutes. Total régal

les visuels ont été réalisés par @str3litzi4
L’univers bâti autour de "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 L’univers bâti autour de "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁" débute lors du teaser, une vidéo d’introduction regroupant uniquement des vidéos d’archives de caméras de surveillance publiques, nous a permis d’illustrer et de sublimer la musique d'Eversince.

Voici les visualizers de chaque son du projet, regroupant des scènes de films, des archives de documentaires et des videos amateurs que nous avons édités et entremêlés afin de faire ressortir le côté calme, planant ou bien inquiétant de chacune des pistes musicales. Ce travail a été fait après la création de la musique et les vidéos ont donc pu être créées pour se superposer à la musique et non l’inverse. L’inspiration catalysante de cet univers est la sensation de vitesse et la perte de la notion du temps dans cette jungle urbaine ou chacun de nos mouvements est observé et analysé.

@str3litzi4

Chaque son de "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁" existe dans un univers que nous avons introduit dans le teaser, que le morceau “*INTRO FIRST PROJECT”* accompagne, et que vous pouvez retrouvez sur @eversincecity. À chacun de ces sons appartient alors un sentiment propre que nous avons essayé de mettre en image. C’est cette démarche de représentation visuelle qui nous a conduit à créer 6 autres vidéos afin de vous plonger dans les ténèbres de notre univers.

Créé à partir de la folie anxiogène des villes de béton et de l'instoppable course à la surveillance, FIRST PROJECT se présente comme une évidence, un sentiment nostalgique des temps d’avant et un envie insatiable de découvrir l’avenir.

Présentée par une esthétique en noir et blanc, l’intégrale du projet "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁" rappelle un monde mélancolique, recouvert par les cendre d’une liberté perdue.

@98nghts_vo99

Direction artistique et montage :

@str3litzi4
@98nghts_vo99
Développé entre 𝘛𝘰𝘶𝘭𝘰𝘶𝘴𝘦 Développé entre 𝘛𝘰𝘶𝘭𝘰𝘶𝘴𝘦 et 𝘗𝘢𝘳𝘪𝘴, "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁" a été enregistré à l'automne 2020, puis travaillé des mois durant pour être finalisé en 2021.

Les 7 morceaux, d'une durée totale de 15 minutes et 52 secondes, nous plongent d'un coup dans une atmosphère étouffante, pour nous installer tout au long des sons dans une ambiance planante. Au-delà du travail musical profond, l'identité de @visionof1999 est véritablement visuelle. La musique vient accompagner un moment de vie, on le sent, sans réellement savoir lequel. Les différentes créations sont travaillées au détail près, pour donner un sens concret à l'art du projet.

Bien plus qu'une mixtape, "𝗙𝗶𝗿𝘀𝘁 𝗣𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁" est la symbiose du son, des mots et de l'image. Il faut aller voir ça.

𝙏𝙤𝙪𝙩𝙚𝙨 𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙤𝙨 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙙𝙞𝙨𝙥𝙤𝙣𝙞𝙗𝙡𝙚𝙨 𝙨𝙪𝙧 𝙘𝙚𝙨 𝙙𝙚𝙪𝙭 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙩𝙚𝙨 :

@visionof1999 
@eversincecity
𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0006 Un nouveau merci 𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0006

Un nouveau merci à tous ceux qui ont envoyé leurs sons (elle est cool cette petite playlist)

Comme chaque semaine, l’organisation de la playlist est faite par @yseebernaud
Dans une industrie où les géants ne laissent que Dans une industrie où les géants ne laissent que très peu de place aux nouveaux venus, Amina Muaddi navigue avec aise. Originaire d'une double-culture (Roumanie/Jordanie), elle a principalement grandi en Italie, entourée par la collection de chaussures et de magazines de sa mère. C'est assez naturellement qu'elle fut attirée par l'univers milanais de la mode. Après avoir étudié à l'𝐄𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞𝐚𝐧 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐞 𝐨𝐟 𝐃𝐞𝐬𝐢𝐠𝐧, elle travaille comme styliste assistant à @vogueitalia puis au sein du magazine @gq à New York. Elle retourne à 26 ans en Italie pour y fonder la marque de chaussures @oscartiye, avant de créer, en août 2018, la marque qui porte son nom. Ses styles sophistiqués et audacieux ont fait ressortir une chaussure signature presque déjà iconique. Ces talons aiguilles sont soutenus par base pyramidale, une sorte de finition à pattes d'éléphant.

Signe d'un succès populaire, @aminamuaddi est considérablement copiée. Au point d'avoir rassembler dans un album ces imitations qui lui sont partagées par ses amis. Son succès est aussi incarné par les femmes les plus inspirantes du monde, à l'instar de Rihanna, Hailey Bieber ou Kendall Jenner, qui régulièrement sont aperçues avec des talons Muaddi aux pieds. Sa force est d'être aussi à l'aise dans la création que dans le promotion de ses chaussures. Femme d'une élégance rare, elle pose sur son Instagram très suivi avec ses chaussures aux pieds, et développe un univers visuel superbe.

Ses propres inspirations : Manolo Blahnik, Phoebe Philo, Nicolas Ghesquière ou, évidemment, Miuccia Prada. Elle se sert de ces inspirations pour imaginer ses créations en symbiose avec sa personnalité, la femme qu'elle est. Après les chaussures, Muaddi s'est récemment lancée dans la création de sacs, toujours avec la même passion.

Jeune trentenaire, Muaddi incarne la fraicheur d'une nouvelle génération qui créer en intégrant les codes de la société d'aujourd'hui.

merci à @rouguy, l’IE00060 est né de son idée
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#aminamuaddi #begum #aminamuaddishoes
La carrière d'artiste de @nicolemclaughlin est co La carrière d'artiste de @nicolemclaughlin est courte. Pourtant, elle est déjà formidablement marquante. C’est à la fin des années 2010 que McLaughlin s’amuse à fabriquer des pièces comme un hobby. Hobby qui, grâce au travail et à la résilience, deviendra métier.

À l'université, Nicole avait un petit ami sourd, alors elle décide de suivre des cours pour maitriser la langue des signes. Elle y aime la beauté de pouvoir communiquer sans jamais avoir à parler. Puis elle apprend la photo et la production vidéo. Elle intègre ensuite Reebok où elle y trouve une expérience matérielle fondatrice.

Quand son siège de Reebok déménage à Boston, elle conduit jusqu'aux anciens bureaux de Canton dans le Massachusetts et tente de rentrer dans les vieux locaux. Là-bas, elle trouve des centaines de cartons abandonnés pleins de marchandises. Chaussures, matériaux, c'est une mine d'or.

Son message créatif est écologique : le recyclage est la base de son art. Nicole McLaughlin transforme des Chiquito @jacquemus en soutien-gorge, des ballons de volley en chaussons, des sachets de Haribo en shorts. Curieuse, elle ne recule devant aucune expérience, même inutile, même ratée. Chaque élément peut, avec de l’imagination, donner quelque chose de brillant.

La particularité de McLaughlin : un génie créatif et la capacité rare à imaginer ce que personne d'autre ne peut imaginer. C'est ici la particularité de l'artiste précurseur. Dans son studio de Brooklyn, elle a installé un mur d'escalade, pour s'évader et s'amuser. Pour s'inspirer.

L’histoire de Nicole est aussi symbolique de la beauté d’Instagram, capable de révéler et de faire émerger des nouveaux artistes qui s’ignoraient eux-mêmes. Comme beaucoup, Nicole va dire qu’elle « fait des trucs », avant que l’enthousiasme d’une communauté dans le monde entier fasse réaliser à celle qui créer pour s’amuser qu’elle incarne ce métier de la créatrice d’art.
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#nicolemclaughlin
𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0005 Merci à tous ceu 𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0005

Merci à tous ceux qui ont envoyé leurs sons (la tracklist détaillée revient dès la semaine prochaine).

Comme chaque semaine, l’organisation de la playlist est faite par @yseebernaud
Il est assurément l'un des logos les plus mythiqu Il est assurément l'un des logos les plus mythiques de l'Histoire. Créé en 1975 par l'agence Danne & Blackburn, il avait été conçu pour apporter de la modernité au logo original de la NASA. Son "insigne", créé en 1959 par James Modarelli, représente une planète bleue peuplée d'étoiles percée par une aile rouge supersonique. Sauf que cet insigne est difficile à reproduire et à imprimer, alors il faut envisager une alternative.
Ce logo, surnommé "The Worm" (le ver), devient alors le logotype de la NASA en 1975. Il est utilisé sur les fusées et tous les documents officiels de l'Administration Nationale de l'aéronautique et de l'espace. Le logo est très simple, très futuriste. Dans le logo, les deux A sont dépourvus de barres transversales, ce qui évoque le nez d'une fusée ou une tuyère de moteur. Le logo sera honoré en 1984 par le président américain Ronald Reagan.
La défiance avec laquelle il a pu être accueilli par certains directeurs de l’agence et le débat autour de son apparence si différente montre à quel point le design graphique est un enjeu primordial dans l’identité d’une entreprise.
Utilisé en même temps que le logo de 59, le "meatball" (un IE y sera peut-être un jour consacré), le nouvel administrateur de la NASA Dan Goldin décide d’y mettre fin en 1992. Une façon de revenir aux jours glorieux d’Apollo quand le « Worm » était assimilé à l’explosion de la navette Challenger de 1986. Le changement n’a pas été immédiat, et la NASA a réellement abandonné le logo en 1998, le temps que les navettes soient toutes refaites.
Depuis 1998, il ne vivait qu'à travers des produits dérivés, les réadaptations que la pop culture en a fait ou les souvenirs nostalgiques des missions qu'il a accompagné.
Il y a un peu plus d'un an, le logo mythique a fait son retour sur la fusée SpaceX "Falcon 9", pour le plus grand plaisir des amoureux de l’espace.
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#nasa #nasalogo #nasaworm #theworm
L'histoire d'Iñaki Williams ne serait pas aussi b L'histoire d'Iñaki Williams ne serait pas aussi belle sans la résilience de deux parents prêts à sacrifier leur vie pour offrir à leurs enfants les chances qu'ils n'ont pas eu. Son histoire commence en 1994, lorsque Maria Arthuer et son mari Félix Williams quittent à pied la capitale ghanéenne d'Accra pour la ville autonome espagnole de Melilla sur la côté nord de l'Afrique, enclave dans le territoire marocain. Le courage qu’il faut pour rejoindre l’Europe n’a d’égal que la peur qui accompagne ces familles qui rêvent tellement fort d’une vie meilleure qu’elles terminent par la perdre.

Maria et Félix sont arrêtés avant l’Espagne. Maria est enceinte. Aidés par une ONG, ils terminent par obtenir asile en Espagne. Leur périple se termine à Bilbao, où ils rencontrent Iñaki Mardones, un prêtre qui les aide à s’installer et s’intégrer dans la ville basque.

Le 15 juin 1994, Maria donne naissance à son premier enfant. Il s’appellera Iñaki. En grandissant, Iñaki cherche un moyen d’aider ses parents, témoin de la difficulté qu’ils rencontrent. Une solution utopique existe : le football. Son talent lui permet d’intégrer en 2008 le club de Pampelune, partenaire de l’Athletic Club Bilbao. Progressivement, il gravit les échelons et parvient en 2015 à intégrer l’équipe première.

Si son prénom porte l'histoire et l'héritage basque, sa couleur de peau est aussi le reflet du racisme présent dans la région. Dans son parcours, Iñaki Williams a fréquemment dû affronter les commentaires racistes et xénophobes.

Iñaki Williams est le premier joueur noir à avoir marqué un but pour Bilbao. Sur les terrains espagnols, il est parfois la cible de cris de singes ou d’insultes racistes. En 2020, il avait contourné le terrain l’Espanyol de Barcelone, sous les cris de singes des ultras. Trois jours plus tard, les supporters de Tenerife lui accordaient une standing ovation.

Récemment, il est rentré dans l’histoire de la Liga pour avoir disputé le plus de matchs consécutifs qu’aucun autre joueur. Signe d’une fidélité rare dans le football de haut niveau, il a signé en 2019 un contrat de 9 ans avec l’Athletic. Il se voit bien y rester, et façonner encore la légende qu’il est déjà.
𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0004 Merci à tous ceu 𝔊𝔢𝔪𝔰, édition 0004

Merci à tous ceux qui ont envoyé leurs sons. C’est toujours autant apprécié.

Une nouvelle fois, l’organisation de la playlist a été façonnée par @yseebernaud 🥰
Les manuels d’histoire de l’art ne gardent guère de souvenirs de Kay Sage, même si ses toiles sont entrées dans les prestigieuses collections new-yorkaises du MoMA et du Whitney Museum. Peintre et poète d’origine américaine, Katherine Linn Sage était mariée à Yves Tanguy, l'une des stars du surréalisme. Victime du talent de son époux, elle œuvrait dans l’ombre de ce dernier. Était-elle vraiment une « sous-Tanguy », condamnée à rester dans l'ombre de son mari ?

Née dans une famille américaine très aisée, Kay Sage voyage beaucoup avec sa mère, notamment en Italie. Elle y reste une dizaine d’années, épouse un Italien, suit des cours de peinture et expose à Milan quelques toiles de facture abstraite. 

A son arrivée à Paris, elle se fait remarquer par Yves Tanguy et André Breton au salon des Surindépendants. L’une de ses toiles est exposée, sur l’invitation d'André Breton, à l’Exposition internationale du surréalisme de 1938, à Paris.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, depuis les États-Unis où elle est partie dès 1939, elle facilite l’obtention de visas d’émigration et de première résidence pour ses amis de Paris, notamment les surréalistes. Yves Tanguy la rejoint et les deux artistes commencent à exposer. Au cours de ces années, son art acquiert une solide réputation dans le milieu des critiques d'art, bien qu'elle ait du mal à sortir de l'ombre de Tanguy, plus connu.

Le travail des deux peintres est souvent comparé. Les deux se seraient mutuellement influencés. Mais là où Tanguy esquisse des formes organiques, Sage dresse des personnages féminins inquiets ou hiératiques, ainsi que des silhouettes géométriques dans un univers de plus en plus fantastique.

A la mort de Tanguy en 1955, Kay Sage délaisse son art pour ne se consacrer qu'à la promotion de celui de son mari. 

Aujourd'hui, l'artiste commence doucement à sortir de l’oubli, grâce à la réécriture salvatrice de l’histoire orchestrée par les théoriciennes féministes.
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#kaysage #yvestanguy #surrealism #womensurrealists
Il était Vermeer. Il était l'une des mystificati Il était Vermeer. Il était l'une des mystifications les plus surprenantes de l'Histoire de l'Art. Han van Meegeren a souvent été qualifié comme un faussaire de génie. Il était faussaire, il était génie.

Han van Meegeren est un artiste dont le talent ne séduit pas les critiques et les autres artistes de son époque. Alors, pour prouver sa valeur et son génie, il décide de réaliser à la perfection une toile du 17ème siècle de Johannes Vermeer. Il s'approprie les techniques de Vermeer pour les incarner véritablement, et peint son premier faux Vermeer en 1937, baptisé 𝗟𝗲𝘀 𝗗𝗶𝘀𝗰𝗶𝗽𝗹𝗲𝘀 𝗱'𝗘𝗺𝗺𝗮𝘂𝘀. Le tableau, qu'il signe Vermeer, trompe alors les plus grands experts d'art de l'époque. Ainsi, il fait croire aux meilleurs spécialistes d'art à une série de tableaux religieux que Vermeer n'a en réalité jamais peint.

Pour que ses imitations soient crédibles, il utilise des toiles peintes du 17ème siècle desquelles il enlève la peinture avec de la pierre ponce et de l'eau, en faisant très attention à ne pas enlever les fissures. Il mélange ses pigments avec une résine synthétique, la bakélite, et cuit ensuite la toile peinte. Le résultat est bluffant.

Si bluffant qu’il réussit à tromper le haut-dirigeant nazi Hermann Göring à qui il échange un « Vermeer » qu’il a peint, 𝗟𝗲 𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗿𝗮𝗯𝗼𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲 𝗮𝗱𝘂𝗹𝘁𝗲𝗿𝗲, contre 200 tableaux néerlandais. Lors de la récupération de la collection d’art du Troisième Reich en mai 1945, van Meegeren voit son nom associé à cette vente de tableau.

Il est arrêté et inculpé pour collaboration avec l’ennemi. Han van Meegeren adopte alors une défense inédite. Non, il n’a pas vendu un trésor national aux nazis, car ce tableau n’est pas de Vermeer, mais de lui.

Dans le cadre de son procès qui débute le 29 octobre 1947, il reproduira, sous surveillance, un « dernier Vermeer », 𝗝𝗲𝘀𝘂𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗺𝗶 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗼𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀, qui étonne une nouvelle fois les meilleurs spécialistes et conforte sa thèse. Condamné à un an de prison, l’artiste devenu héros populaire mourra un mois après, le 30 décembre 1947. Il est aujourd’hui exposé à Rotterdam, comme l’artiste qu’il a toujours été.
𝔊𝔢𝔪𝔰, édition0003 Merci à tous ce 𝔊𝔢𝔪𝔰, édition0003

Merci à tous ceux qui ont envoyé leurs sons.

Tous les sons ont été minutieusement organisés par @yseebernaud, alors laissez-vous porter par l’ordre de la playlist.
IE00054, par @emmaury Une vague de fraîcheur s' IE00054, par @emmaury 

Une vague de fraîcheur s'est écrasée avec délicatesse en plein cœur de Tokyo.

La plus ancienne boutique Louis Vuitton, implantée dans la capitale japonaise depuis 1981, a dévoilé ce samedi 20 mars sa toute nouvelle parure. Après 3 ans de travaux, le bâtiment de sept étages, situé dans le très chic quartier nippon de Ginza, aborde une élégante façade en verre. Ses parois s’irisent et reflètent magnifiquement la lumière et l’environnement urbain. Ses courbes donnent l’impression de faire face à un édifice mouvant, inspirant les autres à entrer dans sa danse d’ondulations.

Cette conception, on la doit à l’architecte japonais Jun Aoki, déjà récompensé par le passé pour les façades des boutiques Louis Vuitton de New York, Hong Kong et de Nagoya. En jouant avec les formes et les matières, Jun Aoki présente une structure sous la forme d’un monolithique kaléidoscopique en mouvement. Par exemple, le verre est traité avec un film dichroïque, qui reflète certaines couleurs tout en en laissant passer d’autres, telle une flaque d’huile autant irisante qu’imposante. Cela donne lieu à une structure incroyablement belle dont la couleur varie selon l’éclairage qui la caresse.

Dans la continuité de l'extérieur ondulé, l'intérieur du bâtiment a été imaginé par l'architecte américain Peter Marino. Le thème de l'eau s'y retrouve, laissant place à une vie marine dispersée dans l’ensemble du magasin. Entre deux pièces d'un mobilier coloré signé Pierre Paulin et Stefan Leo, on peut croiser des méduses flottantes harmonieusement en vitrine. Au sein de ce bijou rayonne l'escalier central en chêne sculpté et bordé de verre, sans doute la pièce maîtresse de l'œuvre de Peter Marino.

Ce manteau de verre ondulé se distingue parmi les bâtiments austères, rendant ses voisins bien ternes. Tel l’agitation d’une goutte d’eau sur le calme d’une mare, la boutique Louis Vuitton apporte un relief rafraîchissant au paysage urbain environnant.
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#louisvuitton #louisvuittontokyo #ginza
La Philharmonie de l'Elbe est une salle de concert La Philharmonie de l'Elbe est une salle de concert symphonique située sur les bords du fleuve éponyme, à Hamburg en Allemagne. Ce projet esthétique achevé en 2017 n'est pas né sur les bases de n'importe quel bâtiment.

Dans les années 60, Hamburg voit se terminer la construction de l'entrepôt de fèves de cacao "Kaispeicher". Surnommé "Elphi" par les locaux, le bâtiment de 110 mètres de haut trône sur le port de la ville, le troisième plus grand d'Europe. 

Le projet a été mené par l'agence suisse d'architecture suisse @herzogdemeuron (de Jacques Herzog et Pierre de Meuron), notamment connue pour la réalisation de stadiums de football comme ceux de Munich, de Pékin ou plus récemment de Bordeaux. Le bâtiment se décompose en trois salles qui peuvent accueillir jusqu'à 2100 spectateurs. On y accède par un tunnel de lumière et un escalator convexe de 82 mètres (record mondial).

La construction de la Philharmonie n'a pas été évidente. Commencée en 2007, la construction devait s'achever en 2010, mais plombé par les controverses et retardé par les surcoûts, le projet ne sera inauguré qu'en 2017.

À l'intérieur, la grande salle a adopté un style "vignoble", qui permet de "mieux équilibrer la diffusion sonore". Cette configuration est déjà présente à la Philharmonie de Berlin, conçue en 1963 par l'architecte allemand Hans Scharoun. 

Ville à l'histoire très riche, les habitants n'ont pas sous leurs yeux des bâtiments architecturaux iconiques, et veulent croire à leur effet Bilbao, celui qui à l'instar du musée Guggenheim attire de très nombreux visiteurs grâce à l'architecture nouvelle de la ville.
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#hamburg #elbphilharmonie #elphi #herzigdemeuron #hamburgworld
𝔊𝔢𝔪𝔰, édition0002 Merci à tous ce 𝔊𝔢𝔪𝔰, édition0002

Merci à tous ceux qui ont envoyé leurs sons.
IE00052, par @emmaury Construite telle une forter IE00052, par @emmaury

Construite telle une forteresse de couleurs, la Muralla Roja ne passe pas inaperçue. Au sommet d'une falaise espagnole surplombant la Costa Blanca, la Muralla Roja est un complexe d'appartements situé à Calp, et conçu en 1968 par l'un des pères de l'architecture postmoderne : l'architecte catalan Ricardo Bofill. 

Ses hauts murs rouges et ses multiples cours intérieures font de la Muralla Roja une interprétation moderne de l'architecture arabe méditerranéenne. En effet, Bofill a puisé son inspiration dans la tradition de la kasbah nord-africaine, citadelle fortifiée. 

Ce bâtiment labyrinthique forme une silhouette verticale saisissante dans le paysage. Bofill suit un plan géométrique basé sur la croix grecque, avec des tours de service, qui centrent les cuisines et les salles de bains à leur intersection. Les escaliers se chevauchent, les patios et balcons se cumulent... Avec 50 appartements au total, la Muralla Roja mêle espaces publics et privés : terrasses communes sur le toit, piscine, solarium et sauna réservés aux résidents...

Comme une évidence, la couleur est prédominante dans cette structure. Ici, l'architecte a choisi de l'utiliser pour son aspect fonctionnel : elle favorise une meilleure circulation, permettant aux résidents et visiteurs de mieux se repérer. Alors que le rouge permet d'accentuer le contraste avec le paysage, le bleu, l'indigo et le violet produisent un effet de fusion optique entre le ciel et la mer. Dès lors, la couleur crée une plus grande illusion d'espace. 

Alors que les années 1960 n'ont pas accueilli comme il se doit le bijou de Ricardo Bofill, les formes géométriques de la Muralla Roja sont aujourd'hui la toile de fond idéale d'un selfie réussi. Icône d'Instagram, son caractère disruptif et ses couleurs continuent à fasciner.
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#ricardobofill #murallaroja
Vous vous demandez sûrement "Mais qu'est-ce qu'il Vous vous demandez sûrement "Mais qu'est-ce qu'il fout là celui-là?". Mais le 𝐁𝐮𝐬𝐜𝐡 𝐒𝐭𝐚𝐝𝐢𝐮𝐦 de Saint-Louis est une formidable inspiration. Le 𝐁𝐮𝐬𝐜𝐡 𝐒𝐭𝐚𝐝𝐢𝐮𝐦 voit le jour le 10 avril 2006 dans le coeur de la ville. Avant cela, les @cardinals jouaient dans le Busch Memorial Stadium. Ce nom mythique, il vient des deux familles les plus connues de Saint-Louis, les Anheuser-Busch que vous connaissez forcément à travers les bières #Budweiser.

Le Busch Memorial Stadium avait l'allure d'un stade de football. Une harmonie architecturale qui recouvrait toute possibilité pour le spectateur de voir plus loin que la tribune d'en face.

Et c'est ici la beauté du baseball. Oui, le baseball est un sport chiant. Mais il est par instant absolument fascinant. L'architecture de ses stades permet à l'oeil distrait du spectateur de rester figé, pendant plusieurs minutes, sur l'architecture qui les surplombe. Comme si nous étions assis dans un siège privilégié de la ville, et non plus du match que nous sommes venus voir.

À Saint-Louis, un siège dans le stade donne l'accès à une vue sur le centre des affaires de la ville et le parc national de @gatewayarchstl qui justement abrite l'arche mythique de la deuxième plus grande ville du Missouri, posée le long du fleuve Mississippi. Il est par ailleurs difficile une meilleure vue que celle du #BuschStadium.

Le stade de baseball est un parc, une bibliothèque, un observatoire ou un café. Il est une excuse idoine de sortie sociale au cours de laquelle on peut finalement se distraire sans culpabilité. Discuter, lire, scroller ou simplement regarder. Certains fans viennent même y tricoter.

Le rythme lent permet aux spectateurs de se déconcentrer paisiblement jusqu'au cri des fans acharnés, qui en célébrant un home-run, vous font culpabiliser de votre oisiveté.
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